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Musée Wellington

La bataille de Waterloo

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Auteur/autrice : MuWel

Le musée Wellington présente à l’occasion de l’exposition « Playmobil, une histoire d’Empires », une gravure qui représente Germaine de Staël (1766-1817) issue de ses réserves.

La gravure est inventoriée sous le numéro 04/034/a et fut produite par trois personnes ayant l’habitude de travailler ensemble, le peintre Philippoteaux, le graveur Bour et l’imprimeur Rigo. Elle mesure encadrée 30 X 37 cm.

Mme de Staël est ici représentée dans une tenue typique de la mode Empire car elle arbore une robe s’inspirant de l’antiquité qui consiste en une robe tunique sur le mode des chitons grecs. La poitrine est soutenue par une ceinture ornée d’un camée à l’antique qui jouait un rôle important de parure.

Germaine devint de Staël

Germaine de Staël qui deviendra l’une des figures marquantes de la pensée libérale est la fille de Jacques et Suzanne Necker, d’origine suisse romande.

Jacques Necker fit fortune dans les années 1770-1780 et occupe une place centrale dans l’histoire de la Révolution française. En 1776, Necker devient le ministre des Finances de Louis XVI et bénéficie d’un important soutien populaire pendant les premières phases de la Révolution française. Il finira néanmoins par démissionner 4 septembre 1790.

Pourvue d’une forte éducation, Germaine épouse en 1786, le Baron de Staël qui lui permet d’entrer dans la noblesse suédoise mais le mariage n’est pas heureux. La nouvelle Mme de Staël compte néanmoins jouer un rôle dans la société en ouvrant un salon qui sera fréquenté par Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, le marquis de La Fayette, Nicolas de Condorcet et sa femme Sophie de Grouchy et Thomas Jefferson qui partageaient son attachement au constitutionnalisme. Ces salons étaient tenus par des femmes de la haute société qui recevaient des personnes influentes afin de discuter d’art, de philosophie, de politique, de science et bien d’autre sujets selon les goûts de la maitresse de maison. Ils seront les véritables cœurs de la philosophie des Lumières. Ces échanges la conduisent à publier en 1788 ses Lettres sur le caractère et les ouvrages de J.-J. Rousseau qui fait l’éloge de la pensée du philosophe tout en le critiquant sur la place des femmes dans la société.

Par la suite d’autres publications s’ajoutent à l’image de Sophie ou les serments secrets (1791) ou l’Essai sur les fictions (1795). Les Réflexions sur le procès de la Reine (1793) lui permet une critique sur la justice révolutionnaire et notamment sur la place des femmes dans la société.

En 1800, Germaine de Staël publie son livre d’importance nommé De la littérature dans ses rapports avec les institutions sociales. Suiveuse de Montesquieu, elle examine l’évolution de la littérature et de la pensée à travers les différents types de sociétés, de gouvernements et de religion.

Mme de Staël et Napoléon

Germaine de Staël fut une des ennemies les plus acharnées de Napoléon, non par les armes mais par la pensée. Ces écrits indisposent le Premier Consul puis Empereur des Français car Mme de Staël met en avant des concepts de libertés hérités de la philosophie des lumières que Napoléon ne peut accepter. Pour ce dernier, cette philosophie a conduit aux excès de la révolution qu’il souhaite terminer par la construction d’une société basée sur l’ordre.

Ils se rencontrent le 3 janvier 1798 à l’hôtel de Gallifet à Paris qui servait de ministère des relations extérieurs du Directoire. C’est Talleyrand qui les présente et l’hostilité entre les deux fut tout de suite la marque de leur relation.

Delphine publié en 1802 est un véritable brûlot, dédié à la France silencieuse, il interroge des questions d’actualité comme l’émigration de la noblesse, l’anglophilie, le libéralisme politique, le divorce, la place de la femme et plaide pour une supériorité du protestantisme sur le catholicisme.

En octobre 1803, Mme de Staël est chassée de France et s’installe à Coppet dont le patronyme donnera son nom au « groupe de Coppet » qui rassemble des intellectuels partageant ses valeurs philosophiques.

S’en suivent deux livres, fruits de cet exil forcé Corinne et De l’Allemagne qui contenait une critique de la politique napoléonienne dans l’espace germanique. Goethe pense que cette œuvre aurait exercé une influence dans le soulèvement de l’Allemagne en 1813. Napoléon interdit le livre et le fit détruire.

Elle décide alors de fuir d’abord en Russie puis en Suède et en Grande-Bretagne ou elle mène une activité d’activiste contre Napoléon. Ce dernier perd son trône en 1814 et doit à son tour d’exiler sur l’île d’Elbe.

Les Libéraux pendant les Cent-Jours.

La période des Cent-Jours voit le retour de Napoléon au pouvoir après le « vol de l’aigle » qui contraint Louis XVIII à s’enfuir à Gand. Installé aux Tuileries dès le 20 mars, Napoléon entend donner le change à son peuple mais surtout aux monarchies européennes en promouvant un pouvoir constitutionnel. Pour ce faire, il appelle Benjamin Constant membre éminent du groupe de Coppet afin d’établir un Acte additionnel aux constitutions de l’Empire.

Cette nouvelle constitution fut ratifiée sans grand enthousiasme par le peuple français lors de la consultation du 1 juin qui bat des records d’abstention. Ce texte fera naitre un Bonapartisme dit libéral dont les thématiques seront reprises par Napoléon III dans les années 1860 sous le Second Empire.

En définitive, Germaine de Staël offre le parcours intéressant d’une femme de lettres déclarant La culture des lettres m’a valu plus de jouissances que de chagrins. Il y a dans le développement et le perfectionnement de son esprit une activité continuelle, un espoir toujours renaissant, que ne saurait offrir le cours ordinaire de la vie. Tout marche vers le déclin dans la destinée des femmes, excepté la pensée, dont la nature immortelle est de s’élever toujours.


Ambassadeur de la Suède auprès du Roi de France.
Wiener J-B, « Madame de Staël, le combat par la plume » disponible sur https://blog.nationalmuseum.ch/fr/2021/05/madame-de-stael-le-combat-par-la-plume/ (consulté le 29 mai 2025).
Philosophie des lumières : Au XVIIIème siècle, les philosophes promeuvent la tolérance, la liberté et l’égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Montesquieu : Philosophe du XVIIIème qui défend la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire.
Genand S, « Germaine de Staël et Napoléon Bonaparte : ennemis ou alliés ? » in Rencontres de Coppet, Coppet, Cercle des Amis du Château de Coppet, 2020.
L’hôtel de Gallifet fut édifié par l’architecte Legrand et décoré par Boiston en 1775. C’est aujourd’hui le siège de l’institut culturel italien.
Cent-Jours : Période allant du débarquement de Napoléon à Golf Juan le 1er mars 1815 à le retour de Louis XVIII à Paris, le 7 juillet.
Sur le sujet : Vial C-E, Histoire des Cent-Jours : mars – novembre 1815, Paris, Perrin, 2021.
Cité par https://www.stael.org/qui-est-germaine-de-stael/ (consulté le 28 mai 2025).

Quentin Debbaudt, Conservateur du Musée Wellington

Bibliographie

Genand S, « Germaine de Staël et Napoléon Bonaparte : ennemis ou alliés ? » in Rencontres de Coppet, Coppet, Cercle des Amis du Château de Coppet, 2020.

Vial C-E, Histoire des Cent-Jours : mars – novembre 1815, Paris, Perrin, 2021.

Source web

Genand, S, « Les vertus de l’abdication : dépassionner la relation entre Germaine de Staël et Napoléon » in Napoleonica, La Revue, 30(3), 2017. Disponible sur https://doi.org/10.3917/napo.030.0003. (consulté le 29 mai 2025).

Wiener J-B, « Madame de Staël, le combat par la plume » disponible sur https://blog.nationalmuseum.ch/fr/2021/05/madame-de-stael-le-combat-par-la-plume/ (consulté le 29 mai 2025).

https://www.stael.org/qui-est-germaine-de-stael/ (consulté le 28 mai 2025).

Germaine de Staël dans nos collections

Posted on: 01/07/2025 Last updated on: 19/06/2025 Written by: MuWel
Le musée Wellington présente à l’occasion de l’exposition « Playmobil, une histoire d’Empires », une gravure qui représente Germaine de Staël (1766-1817) issue de ses réserves. La gravure est inventoriée sous le numéro 04/034/a et fut produite par trois personnes ayant l’habitude…
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L’ALLEGORIE DE LA PRESERVATION DU CHAMP DE BATAILLE DE WATERLOO

Posted on: 08/04/2025 Last updated on: 08/04/2025 Written by: MuWel
Le musée Wellington présente une peinture sur toile présentant l’allégorie du classement du champ de bataille de Waterloo conservée sous le numéro d’inventaire 96/262/a. Cette toile mesure 150 cm sur 250 cm et fut réalisée par Emile Vermeersch en 1914…
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Un Plastron dans nos réserves

Posted on: 25/02/2025 Last updated on: 25/02/2025 Written by: MuWel
La collection du musée Wellington compte dans ses réserves un plastron (partie avant) d’une cuirasse de cuirassier postérieur aux guerres de la Révolution et de l’Empire. Il s’agit d’une pièce du modèle 1855 forgée à la Manufacture de Klingenthal en…
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La flottille de Boulogne-sur-Mer, seconde partie

Posted on: 10/02/2025 Last updated on: 10/02/2025 Written by: MuWel
Cette contribution fait suite à la première partie de mon article intitulé « La flottille de Boulogne-sur-Mer, première partie », résumé écrit de ma conférence présentée au musée Wellington, le 20 avril 2023. Cette seconde partie s’attachera à expliciter les tentatives britanniques…
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La flottille de Boulogne-sur-Mer, troisième partie

Posted on: 10/02/2025 Last updated on: 10/02/2025 Written by: MuWel
Job, “At the camp of Boulogne, Napoleon looked constantly across the Channel towards England”, September 1803. Cette troisième et dernière contribution sur la flottille de Boulogne-sur-Mer est le résumé écrit de ma conférence présentée au musée Wellington, le 20 avril…
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Une statuette d’Imhotep divinisé 

Posted on: 10/02/2025 Last updated on: 10/02/2025 Written by: MuWel
L’exposition « des Pharaons au Général » au musée Wellington présente une intéressante collection de bronzes votifs égyptiens issus de différents musées, le museum and de stoorm, le musée royal de Mariemont, le Stedelijk museum de Lokeren et les Musées Royaux d’Art…
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L’armée autrichienne de 1792 à 1815

Posted on: 18/12/2024 Last updated on: 05/02/2025 Written by: MuWel
Comme la France et l’Allemagne, l’Autriche a vu se développer à la fin du 19e siècle une histoire militaire nationale, basée exclusivement sur les opérations et les combats. Un grand vide s’est ensuite installé avec la disparition de l’Empire austro-hongrois…
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Les femmes dans les armées napoléoniennes

Posted on: 27/11/2024 Last updated on: 27/11/2024 Written by: MuWel
Lors de la Révolution française, le 6 mars 1792, une pétition de 300 citoyennes qui demandent à porter les armes comme les hommes. Ces bataillons féminins restent à l’état de projet. Ce n’est que le 30 avril 1793 qu’un décret…
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La légion belge en 1814

Posted on: 01/10/2024 Last updated on: 01/10/2024 Written by: MuWel
Les légions belges dans l’histoire L’objet de notre intervention au colloque organisé par le musée Wellington et la délégation de Belgique du Souvenir Napoléonien, ce 22 septembre 2024 a pour sujet la légion belge telle qu’elle fut organisée le 13…
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La gare de Waterloo et sa ligne ferroviaire

Posted on: 01/10/2024 Last updated on: 01/10/2024 Written by: MuWel
La naissance du rail en Grande-Bretagne La Grande-Bretagne est le berceau de l’histoire ferroviaire. C’est en 1804 que la première locomotive à vapeur est construite par Richard Trevithick (1771-1833). A l’époque, il est de coutume de donner des noms aux…
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Musée Wellington
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1410 Waterloo

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Le 24 et le 31 décembre: 10.00 -13.30
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